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On se pasteurise high-tech
Alors que j’étais encore une fois en déplacement, des dizaines de gens dans mon wagon, téléphone à la main, dans l’oreille se répétant encore et encore leurs vies bien ordonnées : « Tu es où ? », « J’arrive dans 5 minutes », « Il fait beau ».La fin de la journée s’accompagne des trompettes qui pètent en toute impunité sans odeur bien évidemment, se cachant derrière un journal histoire de pas se faire trop repérer, servilité à la con, tétine plastique à l’oreille.
Je suis monté, dans le wagon « intelligence artificielle », on va bientôt nous greffer des puces dans le cerveau en guise de piercings. Ils vont peut être réussir à savoir ce qui se passe dans le noir du subconscient. Virus en approche, le cerveau a besoin d’artifice, mais sans le feu sacré des vieux enthousiasme. Attention, attention, niveau en baisse, pas grave, les nouvelles digues sont cybernétiques. Collision dans 5 minutes avec un trou noir, pas grave je me connecte, copier coller, et tout est arrangé.
Arrivé imminente dans le cyber espace, les gamins ont des consoles greffées, portables sur les genoux, souris à la main, l’infrarouge brille dans leurs yeux, au loin on peut entendre : « Merde connexion refusée, mais que vais-je devenir ? ».
Ouf, ce n’était qu’un rêve, j’étais déconnecté.
Bidon et chiant voilà comment elle serait la vie avec des puces partout dans nos narines stérilisées.
On se pasteurise high-tech.
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Commentaires
Bonjour Mr Bazard !
En forme aujourd'hui ? A croquer la puce ? Encore faut-il arriver à se la mettre sous la dent - Rire.je passais par hazard...
et je dois dire que ce texte reflete excatement ma pensée de cette société de technologie de l'antihumanisme a+
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Je suis une puce... non électronique. Et encore moins pasteurisée. Non mais... :) Bonjour Mr Bazard !